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EXPLORE NICE COTE d’AZUR
02/05/2022

Nice Street Art, la ville sublimée

Où voir du beau street art à Nice ?

Il y a quelques années, Nice comme les autres villes de France et du monde, faisait la chasse aux tags. Aujourd’hui, les graffitis sont de véritables œuvres d’art réalisées par des artistes reconnus ou par des graffeurs virtuoses. Des fresques murales sont même commandés par la municipalité pour chasser le gris de la ville et pour rapprocher l’art du grand public. Suivez-nous pour découvrir les lieux où l’on peut voir du beau street art à Nice.

Après des débuts underground dans les années 80, le street art a connu un développement mondial et une reconnaissance comme un art à part entière avec des artistes comme Basquiat et Keith Haring à l’origine du mouvement ainsi que Banksy (le plus reconnu) suivis de Kaws (mêlant culture pop et street art), Shepard Fairy (Obey)Bordalo (street art à partir de déchets recyclés), Mobstr (artiste engagé), StikJonone… Au niveau national, on retrouve JR et InvaderBando (celui qui a fait venir le graff en France depuis les USA), Jef Aerosol (le premier), C215 (spécialiste du pochoir), Miss. TicMr ShizMr BrainwashBlek le RatSpeedy GraphitoRoti

Actualité - Actualité: Lieux Incontournables de l'Art Urbain
@OTM NCA / JM

A Nice, la politique pour le street art a pris un nouvel essor il y a environ 3 ans, à l’initiative de l’adjoint à la culture, Robert Roux, passionné de street art, d’art urbain et d’art contemporain. Ce dernier a mobilisé les talents de l’excellent graffeur Niçois, Thomas Debatisse alias Otom. Cet artiste rassemble, en outre, de nombreux autres graffeurs dans son sillage, notamment via son association spécialisée en culture urbaine (graff, bmx, musique, danse…). « Whole Street » compte plus de 15 artistes (voir focus plus bas dans l’article).

    1) Le pionnier et père fondateur du street art : Ernest Pignon-Ernest, un niçois !

L’artiste Ernest Pignon-Ernest
@site officiel de l’artiste Ernest Pignon-Ernest

Souvent décrit comme un humaniste, un rebelle et un artiste engagé, Ernest Pignon-Ernest s’est illustré, dès les années 60, par ses affichages sauvages dans les rues de Paris. Aujourd’hui encore, il reste un artiste insatiable dans son désir de placarder sur les murs les « violences qu’on inflige aux hommes ». Ses œuvres sont en général réalisées au fusain ou à la pierre noire. Certaines de ses réalisations, comme les « Fusillés de la Commune » ou le « Rimbaud vagabond » reproduit à des milliers d’exemplaires, sont devenues de véritables icônes des temps modernes. 

Cela fait maintenant cinquante ans, qu’Ernest Pignon-Ernest stigmatise, avec force et poésie, des corps à échelle réelle, travaillés d’après des modèles vivants et les affiche dans les rues du monde entier !  (Photo ci-contre : @Site officiel Ernest Pignons-Ernest).

Même s’il n’y a aucun graff de lui sur les murs de Nice, nous ne pouvions démarrer ce sujet sur le street-art sans évoquer le grand maître international de l’art urbain ! Vous pourrez néanmoins apprécier son immense talent dans la station de tramway Garibaldi où une imposante sculpture, signée Ernest Pignon-Ernest, trône majestueusement. L’œuvre s’intitule “Pépin, la déesse et la mer” et reflète la riche histoire de Nice. Il s’agit là d’une représentation de la déesse Niké (dont la ville de Nice tire son nom), inspirée de la Victoire de Samothrace exposée au Louvre. Sur l’épaule de la déesse, le jeune Joseph Garibaldi toise, de son regard, les passants et les voyageurs. Derrière l’œuvre, des écrans diffusent, en direct, une image de la sortie du port de Nice.

Le Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain (MAMAC) de Nice a consacré, en 2016, une exposition à Ernest Pignon-Ernest. Cette rétrospective est consultable en ligne.

Poursuivez la découverte sur l’artiste : https://pignon-ernest.com/  ou sur le site du MAMAC

   2) Gaïa et ses papillons : le premier graff de street art pérenne et légal de Nice

Lieux Incontournables de l'Art Urbain
facebook@otomartist

« Gaïa et ses papillons » contemplent les promeneurs et les automobilistes depuis décembre 2017.

Pour voir du street art à Nice, rendez-vous dans le quartier Fabron, face à la sortie de la Voie Mathis.

Cette superbe représentation de la déesse de la mythologie grecque offre une réflexion sur l’environnement, reflétant les préoccupations écologiques de son auteur.

Entourée de papillons et coiffée d’une couronne de fleurs, la belle Gaïa sourit à la vie et apporte couleurs et gaieté à cette rue très passante, à deux pas de la Promenade des Anglais.

Moitié Pop Culture, moitié BD, cette fresque de street-art de Nice est une commande de la Ville. Les directions de territoire de la ville de Nice possèdent en effet un budget participatif destiné à améliorer le cadre de vie des habitants du quartier. La Direction du Territoire et le comité de quartier souhaitent que tous les espaces non encore graffés dans ce tunnel le soient. L’œuvre est signée par Otom.

   3) Ambiance ta ville ! Le mur d’expression libre

Lieux Incontournables de l'Art Urbain
@OTMNCA / JM

Résultant d’une promesse du Maire de Nice, Christian Estrosi, faite aux jeunes, le mur d’expression libre du XVème Corps, permet aux graffeurs de s’exprimer au gré de leurs envies.

L’inauguration récente de ce mur a représenté un moment historique pour l’art urbain niçois. En effet, c’était la première fois que Nice accueille un mur en plein centre-ville. Chaque artiste peut s’exprimer en libre d’accès. Pour l’occasion, Debza, graffeur de Toulouse, réputé pour son style de lettre inimitable inspiré des mangas japonais, et Ernesto Novo, Niçois exilé à Paris, sont venus collaborer avec les têtes d’affiches locales (Otom, Brian Caddy, Chika, Guitou Top Gun, César M., Faben, Dzio, Wanjah, Artmakeroneright), pour produire une fresque de plus de 70m de long.

Ouvert à tous, cet espace est amené à évoluer en permanence. Les œuvres peuvent être recouvertes et remplacées par d’autres, plus ou moins réussies, à tout moment. Ainsi, à l’heure où nous rédigeons cet article, la fresque collective réalisée par 11 artistes de l’association “Whole Street” à qui a été confiée l’aménagement artistique de ce mur – est déjà différente de celle présentée lors de l’inauguration de ce mur, le 31 janvier 2021 (voir vidéo ci-dessous).

Quand vous aurez le loisir de passer près du Palais des Congrès Acropolis, vous découvrirez certainement d’autres œuvres de street art que celles que j’ai pu photographier en mars 2021 (voir photos ci-dessus et de couverture)… Jamais figé, toujours en mouvement, ce mur a pour but d’embellir le quartier tout en laissant la jeunesse et l’art s’exprimer ! Une réussite ! Non loin de là, dans l’avenue du XVème Corps, ne manquez pas la très belle fresque de César Malfi représentant la fille à la perle de Vermeer.