Ex-fiscaliste, le street-artist étale son talent sur les murs de Nice depuis plusieurs années déjà. Il s’affiche cet été au centre commercial Nicetoile comme au musée archéologique de Cimiez. C’est d’ailleurs là, où il expose sa vision de l’antiquité à travers « Noms de dieux! », qu’il nous a donné rendez-vous pour une interview 100% Côte d’Azur.
Le point de vue en haut de la « Tête de chien », le rocher au-dessus de Roquebrune-Cap-Martin. C’est là qu’on a le plus grand panorama, le plus de place pour l’esprit. En plus, on voit Nice et Antibes sur la droite, donc tout l’héritage antique avec, juste en dessous, Monaco et sa modernité. C’est un point de vue où je retrouve le contraste que j’utilise dans mon travail: comment l’Antiquité peut exister dans la modernité et ce qu’elle peut apporter aujourd’hui.
J’aime beaucoup le musée Fernand Léger à Biot, je suis complètement fan de sa technique et de sa vision. Le Grimaldi Forum à Monaco, qui fait de belles expos, il faut absolument que j’aille voir celle sur Monet. Et en troisième, le musée d’Art naïf à Nice (1), qui expose Ben en ce moment. C’est un des artistes les plus libres dans sa démarche que je connaisse. En bonus, le Mamac, pour son étage sur l’École de Nice.
J’adorerais répondre les Arènes de Cimiez, mais malheureusement, je ne peux pas. Donc je dirais le sol de la Promenade des Anglais. Il faudrait trouver une histoire à raconter, la Prom a une charge historique, d’autant plus depuis l’attentat. C’est un endroit qui suscite beaucoup d’émotions, il y a quelque chose à travailler.
J’en donnerais plusieurs. D’abord, le Château de Crémat: il a un positionnement culturel incroyable, j’ai fait une fresque là-bas et j’expose dans leur galerie. J’aime l’idée d’utiliser un château pour en faire un lieu d’expo, de concert, de pouvoir le privatiser… J’aime l’esthétique du lieu aussi. Le Stockfish à Nice, c’est un endroit où il y a pas mal de spectacles: culturellement ça brasse beaucoup. On peut y aller autant pour du jazz que pour du rap, ou pour découvrir des artistes locaux, c’est très complet.
Ernest Pignon Ernest. Selon moi, c’est le premier street-artist français, ou en tout cas le premier artiste urbain. Je pense qu’il a vraiment transcendé l’approche artistique dans la rue. Ses premières œuvres, faites à Nice, sont hallucinantes.
Je suis en train de travailler sur un projet gigantesque, sur lequel je ne peux pas encore m’exprimer, mais je donnerais quand même deux chiffres qui le décrivent: trois nacelles en même temps pour le réaliser et 1.300m2 de surface. Je ne peux pas encore dévoiler son emplacement, mais quand tout sera prêt pour le lancement, je l’annoncerai.
Il y en a beaucoup… Je prends souvent l’avion pour aller à Paris, et j’ai eu l’idée d’une œuvre sur la mer qui serait visible depuis le ciel, quand on atterrit. Il faudrait que je réfléchisse à une technique pour créer une œuvre avec quelque chose de biodégradable… Il faut que je travaille le concept.