BFM TV - Urban Art Riviera épisode 8

BFM TV - Urban Art Riviera épisode 8

César Malfi reçoit Olivia Paroldi, street artist aux techniques aussi variées qu'insolites.

 

En effet, cette artiste résidente du Suquet des artistes à Cannes utilise au cours de ses créations la gravure, le collage et le croquis. Pratiquant la gravure depuis 15 ans, cette artiste maîtrise les secrets de cet art ancestral, notamment l’une de ses formes les plus exigeantes, l’estampe, qu’elle mêle aux procédés de l’art urbain.

Visionnez ce huitième épisode ci-dessous pour découvrir son processus créatif.



 

La dimension éphémère de l'art urbain

La particularité de cette technique est tout d’abord de créer une oeuvre qui sera éphémère par nature. César Malfi souligne le rapport subtil du rapport au temps qui s’établit entre l’oeuvre éphémère dans l’espace urbain et la plaque de gravure qui, elle, perdure dans l’atelier de l’artiste, créant ainsi une relation inattendue entre l’artiste urbain et son atelier privé.

Interrogée sur la frustration qui pourrait être provoquée par la disparition de ses oeuvres, Olivia Paroldi dresse au contraire un parallèle poétique entre la nature éphémère de ses oeuvres et la finitude de l’existence humaine.

A ce propos, César Malfi nous rappelle que l’art urbain est avant tout contextuel, généralement considéré vis-à-vis de son environnement spatial. Rajouter à cela une dimension temporelle, c’est créer un contexte d’autant plus unique pour une oeuvre.

Les droits de l'enfance, fil rouge de la création d'Olivia Paroldi

La convention internationale des droits de l’enfant est un leitmotiv dans la démarche artistique d’Olivia Paroldi.

Auprès d’eux, elle ressent une pureté du moment présent qu’elle cherche à préserver au travers de ses oeuvres. Dans le cadre de l’un de ses projets, elle a récemment été dans un orphelinat ukrainien à la rencontre d’enfants ayant vécu les horreurs de la guerre pour mener des ateliers créatifs. Elle a mené un pont graphique avec les enfants d’une école de Cannes par l’échange de dessins, dans le but de créer une fresque réunissant les imaginaires de ces enfants aux réalités si différentes.

César Malfi, qui aime faire écho à l’enfant qui est en chacun de nous par le biais de ses oeuvres, ne peut qu’approuver et décrit la pureté de la démarche d’un enfant, de sa candeur dans l’appréhension du monde.

Cette recherche de l’innocence de l’enfance bâtit un pont touchant entre les univers des deux artistes.

Enfin, outre l’enfance, Olivia Paroldi s’intéresse également à la mémoire et au temps. Elle a récolté les mémoires de femmes de plus de 80 ans qui avaient toujours vécu à Calvi, a fait des gravures et des croquis des images mentales que cela lui évoquait, avant de réaliser des installations urbaines dans les lieux évoqués au sein. de ces souvenirs.

Pour finir, César souligne la façon dont Olivia pose un regard empreint de finesse et de délicatesse sur les sujets qu’elle choisit de traiter avec son art.