Les Trois grâces, Centre Antoine Lacassagne - 2025

Les Trois grâces, Centre Antoine Lacassagne - 2025

Au chevet des malades, il n'est jamais trop d'art et de beauté pour épauler la Faculté. De leur aura entourant les patients, de leurs augures assistant les soignants, plusieurs divinités aux pouvoirs thaumaturges veillent désormais sur le centre anticancéreux Antoine Lacassagne de Nice en écho aux valeurs de l'établissement : humanité, protection, combativité.

Convoquant l'Antiquité dans laquelle il puise sa vitalité, César Malfi joue avec les volumes de l'architecture hospitalière pour attribuer à ses déités l'espace qui leur sied. Ainsi, sur les pignons effilés de la façade, peint-il la silhouette hiératique de Vénus et le visage oblong d'Esculape.

 

 

Plus en contrebas, il profite de l'horizontalité d'un soubassement pour installer une frise de visages évoquant les trois Grâces. Selon sa démarche syncrétique, l'artiste mêle tradition et modernité par l'alliance des styles, le choix des références et jusque dans la variété des techniques.

 

 

 A la place d'honneur, sur la façade d'entrée, la Vénus d'Arles, célèbre antique conservée au Louvre, dialogue avec la figure magistrale d'un dieu barbu générée par l'intelligence artificielle. L'Antiquité, rêvée ou retrouvée, se voit ici réinventée pour incarner le symbole d'une permanence au service d'une résilience, celle des patients en voie de guérison.

 

Au-delà de la gaité des couleurs étalées, de l'apaisement des formes modelées, c'est la pérennité de l'héritage antique, d'Homère à Hippocrate, que César Malfi invite sur ce centre hospitalier rappelant que beauté et spiritualité sont indispensables au recouvrement de la santé.