Quels sont les détails d'un visage qui permettent de reconnaître l'identité d'un portrait ?
Pour évoquer l’emblématique Joconde, César Malfi a choisi son regard, plutôt que son célébrissime sourire. Jouant avec les attendus de ce portrait iconique, l'artiste urbain en propose une lecture nouvelle en lui substituant la moue impersonnelle dérivée des figures de Fernand Léger.
À la subtilité du modelé de Vinci, il oppose le graphisme noir et brut du peintre moderne. À la quête du réel du maître de la Renaissance, il confronte le "nouveau réalisme" de l'artiste cubiste.
Pratiquant la rupture jusqu'à la fragmentation, César Malfi opère aussi une continuité dans l'art de citer les classiques.
En les fusionnant aux modernes, il crée un portrait syncrétique et singulier, plus véridique ?