Zeus - 2024

Zeus - 2024

Affleurant à la surface du bâtiment des urgences, la tête majestueuse de Zeus nous dévisage. Monumentale, à la mesure de cet édifice de six étages, cette figure du père des dieux s’invite dans la trame de l’architecture, s’imposant à notre vue au travers d’une résille de fenêtres et de panneaux. Si son visage marmoréen s’offre à première vue sous les traits attendus d’une sculpture antique, il laisse place en son centre au tracé plus sommaire d’un second visage qui vient le compléter, le reconfigurer.

"Il s’agit d’ajouter une dimension humaine, sensible et même un petit peu naïve à cette statue antique. Chacun peut s’y reconnaître, en tant que patient au cœur de l’accompagnement effectué par l’hôpital", précise César Malfi.

Réalisée sur la façade d’un hôpital, cette fresque recouvre dès lors des vertus thaumaturges car "La beauté a un réel impact sur notre santé. Elle aide sur les plans psychologique et physiologique, en même temps qu’elle délivre une sensation de bien-être à tous", rappelle Mylène Ezavin, la directrice du centre hospitalier de Menton et du Groupe hospitalier de la Riviera française (GHRF). Ce sont alors les couleurs méditerranéennes, ocre du sable et bleus du ciel et de la mer, qu’a choisi pour toile de fond l’artiste urbain. Si emblématiques de la Côte d’Azur où l’on vient pour recouvrer ses forces, ces couleurs participent de cette beauté dont Dostoïevski prédisait qu’elle sauvera le monde.

Centre hospitalier La Palmosa, Menton, 2024.