L'OFFICIEL - César Malfi fait rayonner l’art à Nice

L'OFFICIEL - César Malfi fait rayonner l’art à Nice

Originaire de Nice, César Malfidano a déjà plus d’une trentaine d’œuvres au compteur en seulement un an et demi. De la place Massena, au château de Crémat, des plages privées aux rooftops d’hôtels, de St Raphaël à Roissy en passant par le Mexique avec Oaxaca, vous avez déjà sans doute aperçu la signature de César Malfi. 

 Étudiant en droit, son parcours paraissait tracé jusqu’à l’obtention de son diplôme pour devenir fiscaliste. Mais depuis ses quinze ans, une fâcheuse envie de peindre les murs se dégage du jeune niçois. 

 

L’art de capter le sentiment du beau

C’est après avoir voyagé, que le parcours initiatique de César le ramène à son amour pour la transmission de l’art. Plus précisément pour l’Antiquité et la Renaissance italienne. Le street-art englobe de multiples sujets sociétaux et la rue en est le média. César innove ce support en proposant de faire sortir des œuvres intemporelles – habituellement dans des collections privées – de leurs musées, pour donner l’opportunité à chacun de les voir et d’apprendre à les apprécier. Ainsi, il devient le garant, que l’art classique continue de faire rayonner ses vertus à travers le temps.

Une de ses dernières fresques : « Lovely Tension » au Campus Saint-Jean d’Angely illustre parfaitement sa volonté de faire matcher street art x art classique, en nous rappelant la nostalgie des flirts estudiantins.

 

L’art où on ne l’attendait pas

Depuis quelques mois, César expérimente de nouveaux lieux, dans une quête de création de liens sociaux. Et cette volonté de rendre l’art accessible à tous va plus loin. Exit les lieux touristiques et pôles universitaires qui garantissent un flux sans relâche. Il ne fallait pas que transformer les espaces de vie en œuvres d’art uniques, mais, aussi, travailler la manière de capter le regard.

 César a réalisé la sublime La Jeune Fille à la Perle de Johannes Vermeer, sur le centre d’accueil du CCAS (14 avenue du XVème corps – Nice). Puis en collaboration avec La Fondation de Nice, il habille les murs de la halte des hommes au port, avec Les Trois Grâces de Raphaël et celle des femmes avec L’Homme au Turban Rouge de Jan van Eyck. Trois symboliques minutieusement choisies en fonction du lieu : qui transmettent les valeurs de l’œuvre aux personnes en difficulté.

 En accentuant ces analogies, César Malfi fait rayonner l’art dans des lieux qui n’auraient pas, à première vue, attiré l’attention. Pour s’inscrire dans une logique de proximité avec le tissu associatif, l’artiste a organisé en octobre dernier, une fresque participative au quartier des Moulins.

 Avec l’association ADAM, César souhaite fédérer la jeunesse et créer de l’engagement autour de cette nouvelle œuvre. Cette fresque collaborative a suscité l’écoute, l’entraide et la cohésion avec tous les acteurs du quartier.

 C’est au 2 avenue Martin Luther-King que vous pourrez découvrir la fresque de la Déesse Nikaïa. Un clin d’œil à l’étymologie de la cité niçoise qui a trouvé ses origines dans le nom de la déesse grecque, dite «la victorieuse». Des valeurs d’ambition et de positivité qui donnent envie d’entreprendre et qui surtout replacent la femme au cœur de l’actualité.

 Dans les mois à venir, César exposera ses œuvres au Musée d’Archéologie de Cimiez et sortira une collaboration avec une pâtisserie emblématique de la ville.

 

L’idée n’est pas que de créer un nouveau type de street-art, c’est aussi pour en faire des lieux de rencontre entre les curieux, les novices, les amateurs de sublime et partager cette liberté de voir. ”

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